Culture de la lumière
La culture occupe une place importante dans notre société. Habitat, cuisine ou loisirs, tout est affaire de culture avec toujours la même volonté de faire mieux en matière de qualité. Il est toutefois un domaine qui semble faire exception à cette règle : l’éclairage. La plupart des lieux de travail et d’enseignement sont aménagés sans véritable souci quant à la qualité de la lumière. Or si l’on veut gagner en performance comme en bien être, il nous faut instaurer une culture de la lumière.
Mieux connaître la lumière pour mieux éclairer
Pour nous, une lumière de qualité se doit de stimuler les émotions, de soutenir les fonctions biologiques, d’améliorer les performances et de favoriser la détente. Dans la pratique, elle est produite avant tout par des luminaires de surface ou des ampoules LED. Cela s’explique par un manque de connaissances sur les vertus d’un bon éclairage d’une part, et par l’absence totale de culture en la matière d’autre part. Les exigences et les normes en matière de qualité d’éclairage sont réduites à leur portion congrue et ne fournissent aucune directive de conception. Comment concevoir l’éclairage afin d’améliorer le bien-être de l’homme dans tous les domaines ?
Solutions d’éclairage prédominantes
Dans les espaces publics en particulier, l’on semble se contenter d’une lumière diffuse vers le bas, avec un rendu des couleurs minime. Le plafond reste sombre, avec à la clé un éblouissement gênant. Les velléités d’apporter des améliorations, par exemple en augmentant la part d’éclairage indirect, en améliorant le rendu des couleurs ou en accentuant la lumière, s’échouent souvent contre l’écueil des coûts. Satisfaire aux exigences minimales imposées par les normes ne suffit pas à créer une ambiance lumineuse propice à la motivation et à l’activité ni à créer une ambiance favorisant le bien-être. Qui plus est, il n’existe dans la pratique aucun moyen de contrôler que les exigences minimales en matière de limitation de l’éblouissement, d’intensité lumineuse et de rendu des couleurs sont bien respectées.
Exemples d’éclairage de poste de travail
Une culture de la lumière comme atout
Avec les connaissances suivantes concernant l’éclairage, nous entendons montrer comment on peut améliorer l’effet de la lumière dans une pièce et ainsi le bien-être. Outre leurs préposés à la sécurité et leurs médecins du travail, nous conseillons aux entreprises, autorités et instances de contrôle dans les espaces publics, de faire aussi appel à des responsables de la lumière. Ceux-ci ne devraient pas seulement pouvoir contrôler les exigences minimales normatives, mais également identifier les besoins individuels, comme ceux qui dépendent de l’acuité visuelle en fonction de l’âge, et préconiser des améliorations en matière d’éclairage et en accompagner la mise en œuvre. Des systèmes lumineux pour éclairer les murs et plafonds peuvent également être installés a posteriori pour obtenir un effet lumineux mélanopique et propice aux émotions.
De quoi est constituée une culture de l’éclairage sur le lieu de travail ?
Approvisionnement en lumière du jour
En termes de qualité, rien ne vaut la lumière du jour, qui est en outre gratuite. Dès le lancement de la conception du bâtiment, il convient de veiller à un apport de lumière naturelle avec un facteur de lumière du jour >4 % à chaque poste de travail.
Part indirecte et éclairage d’accentuation
Un bon système d’éclairage présente, outre une lumière de base directe et diffuse vers le bas, une part de lumière indirecte élevée, dépassant les 50 %. Afin de créer une atmosphère stimulante dans une pièce, il faut impérativement disposer de composants d’éclairage direct à faisceau étroit pour les plantes, les murs, les photos, etc. Avec des murs et des plafonds très lumineux > 300 lx, ou dans le cas idéal avec ~900 lx, la pièce paraît plus spacieuse et l’ambiance qui y règne s’en ressent positivement.
Rendu des couleurs
Les couleurs jouent sur notre humeur, raison pour laquelle une qualité de lumière avec un rendu des couleurs de Ra>90 est recommandée. L’idéal est de choisir des LED à spectre intégral avec un Ra>97. Un spectre intégral avec Ra>97 se caractérise par une zone cyan saturée dont le rôle est déterminant pour le rythme circadien.
Séquences d’éclairage dynamiques
Les effets de la lumière sur l’humeur sont considérables – il est donc très important que l’éclairage s’adapte à la lumière naturelle du jour et à l’heure. Il nous aide ainsi à nous orienter dans la journée et contribue à notre bien-être.
Couleur de la lumière dans les lieux publics
Nous recommandons de faciliter le début de travail avant le lever du soleil en optant pour une température de couleur de 2700 K. Il faut ensuite augmenter la température de couleur à 4800 K jusqu’à 9h00 environ (tel que confirmé par les préférences des utilisateurs). De 15h00 à 20h00, la température de couleur peut alors être à nouveau abaissée à 2700 K.
Couleur de la lumière dans le domaine privé
Pendant la journée, la lumière du jour est suffisante dans les espaces privés. Pour travailler et cuisiner, une couleur de lumière de 3000 K est idéale. Une fois le soleil couché, il est judicieux de ramener la température de couleur à 2000 K et ce, jusqu’au coucher.
Valeur conseillée pour le travail/la cuisine = 3000 K
Valeur conseillée pour le dîner = 2700 K
Valeur conseillée pour se détendre 2400 K – 1800 K
L’idéal est d’équiper les lieux de vie de lampes à intensité lumineuse réglable et à couleur variable afin de toujours créer l’atmosphère idoine. Connu dans le commerce sous le nom de luminaires Dim-To-Warm ou Colour-Warm-Dimming ou Tuneable White.
Planification intégrative de l’éclairage
Le graphique suivant propose une sélection de qualités de lumière avec les niveaux de qualité correspondants, qui contribuent à une solution d’éclairage des plus performantes. D’un effet lumineux blafard et dépourvu de contours à un effet lumineux plein de vie, aux nombreux contrastes, propice à l’activité et motivant.